Exhaustion
Le problème, le problème depuis le début, c’est que jamais je n'avais réussi à laisser de la place pour le non-dit. Des trous d’air, quelque respiration pouvant donner matière à interprétation, en somme laisser entendre les choses plutôt que les dire. Au moment de prendre la parole, j’étais systématiquement pétrifié par un objectif impossible à réaliser : raconter les évènements dans leur totalité, n’oublier aucun détail, ne rien taire de la plus minuscule de mes émotions, présenter le tableau le plus complet possible, quitte à m’épuiser, et les autres avec, bref : tout dire. Je me répandais, sans distance, je me déversais, sans percuter que plus je m'ouvrais, moins je m'exprimais. J’aspirais à l’exhaustif : tout ce qui m’a manqué, c’est l’essentiel.
4 commentaires:
Est ce que ce blog peut reprendre vie Benjo ?? J'ai hâte de te lire si c'est le cas...
Manu du Pays Basque
Bon tu nous l'écrit ce bouquin sur ces horreurs que tu dois observer depuis des années et qui te filent la nausée?
Ou alors c'est trop tôt ?
L'art de la synthèse, en somme...
De notre côté ça nous aurait tout de même ôté une bonne part du plaisir qu'on a pu prendre à te suivre durant toutes ces années !
Dernier article du 20 janvier ... dommage.
Aymeric.
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